Les Fables de Jean de La Fontaine
Ane (L’) vêtu de la peau du Lion
De la peau du Lion l’Âne s’étant vêtu
Etait craint partout à la ronde,
Et bien qu’Animal sans vertu, [[courage]]
Il faisait trembler tout le monde.
Un petit bout d’oreille échappé par malheur
Découvrit la fourbe [[malhonnêteté]] et l’erreur.
Martin [[On dit ... Martin bâton, en parlant d'un bâton dont on frappe les ânes, qu'on appelle Martin, comme si on disait le bâton à Martin]] fit alors son office.
Ceux qui ne savaient pas la ruse et la malice [[le sens actuel de "disposition à railler, à taquiner, sans méchanceté réelle, facétie" est apparu au milieu du XVIIème siècle]]
S’étonnaient de voir que Martin
Chassât les Lions au moulin. [[les lions, d'ordinaire, ne vont pas porter de grain au moulin]]
Force gens font du bruit [[font parler d'eux]] en France
Par qui cet apologue est rendu familier.
Un équipage cavalier [[tout ce qui est nécessaire pour s'entretenir honorablement]]
Fait les trois quarts de leur vaillance.
cavalier : noble, conquérant, portant épée.